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Les Amis du Patrimoine de Niderviller
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9 février 2010

Chopin, la Lorraine et Custine

Cette année nous célébrons le 200ème anniversaire de la naissance de Frédéric Chopin. Compositeur et pianiste virtuose, il est, avec Franz Liszt, le père de la technique pianistique moderne. Nous connaissons tous quelques valses, nocturnes, polonaises, études, sonates, études, mazurkas, ...

Fryderych Franciszek Chopin est né le 1er mars 1810 à Zelazowa Wola dans le duché de Varsovie (Pologne actuelle). Ses parents, dans l'euphorie d'avoir un garçon, mentionnent comme date de naissance sur le registre d'état civil, le 22 février 1810 !

Il est le deuxième de 4 enfants (3 filles et lui).

Son père Nicolas Chopin  est né et habite à Marainville sur Madon, petit village du département actuel des Vosges (actuellement moins de 100 habitants), près de Charmes et de Portieux. La maison familiale a été démolie en 1990 pour permettre la construction d'un hangar agricole !

A l'âge de 16 ans, le petir Nicolas part en Pologne avec le régisseur du château voisin, et y exerçe des fonctions de précepteur d'enfants de la noblesse. Il se marie et a 4 enfants.

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Astolphe de Custine est un grand admirateur de Chopin.

Leur première rencontre date, sans doute, du 3 février 1836. Il vit alors à Paris rue de la Rochefoucaud et à Saint Gratien.  Ils deviennent amis et Custine écrit souvent à Chopin en lui donnant le diminutif de "Chopinet". La rencontre de Chopin avec l'écrivaine Aurore Dupin, baronne Dudevant dont le pseudonyme est George Sand remonte à cette époque. Elle a 34 ans, lui 28, est divorcée avec deux enfants. Elle lui fait la cour et leur relation durera 9 ans.

Voilà ce qu'Astolphe écrit à Chopin :

"Quand je vous écoute, je me crois toujours seul avec vous, et peut-être, avec mieux que vous encore ! ou du moins, avec ce qu'il y a de mieux en vous."

Dans une lettre du 22 octobre 1838, Astolphe après avoir assisté à une soirée que le couple Chopin Sand donnait avant leur départ pour Majorque, écrit à son amie Sophie Gay :

"Vous n'avez pas idée de ce que Madame Sand a trouvé le moyen d'en faire en un été ! La consomption s'est emparée de cette figure et en a fait une âme sans corps. Il a joué pour nous faire ses adieux, avec l'expression que vous savez. D'abord une Polonaise qu'il venait de composer, et qui est éclatante de force et de verve. C'est une émeute joyeuse. Puis, pour pendant, la prière polonaise.

Puis, pour finir, des marches funèbres, qui, malgré moi, m'ont fait fondre en larmes. C'était le cortège qui le conduisait à sa dernière demeure ; et quand je pensais que je ne le reverrais peut-être plus que là, mon coeur saignait. Le malheureux ne voit pas que cette femme a l'amour d'un vampire."

La marche funèbre constitue le 3ème mouvement de la sonate n°2 en si bémol majeur opus 35, bien qu'écrite en 1837, avant les 3 autres mouvements de cette sonate (1839).

Chopin décéda de la tuberculose à Paris, le 17 octobre 1849 : il avait 39 ans.

Lors de ses funérailles en l'église de la Madeleine à Paris, le 30 octobre 1849, on joua sa marche funèbre ainsi que le Requiem de Mozart en son intégralité.

Aujourd'hui encore cette marche accompagne bon nombre d'enterrements.

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Commentaires
M
je possède la plaque de gravure représentant Chopin signéeWN
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